Votre météo intérieure influence-t-elle votre leadership?
Votre météo intérieure influence-t-elle votre leadership?
Pascale Dufresne
Co-Présidente

Alors que les feuilles de ma forêt se parent de leurs plus belles couleurs, octobre et novembre m’invitent à ralentir, à respirer et à me reconnecter à mon propre rythme. C’est une période de transition où la nature, en constante évolution, m’encourage à observer et accueillir le changement et mes mouvements internes avec ouverture.

D’ailleurs, les variations de température de cette saison nous offrent une magnifique analogie pour parler de nos états intérieurs. Car à l’image de la météo extérieure, notre météo intérieure fluctue. Elle est parfois ensoleillée, douce et apaisante et à d’autres moments elle est orageuse, pluvieuse ou venteuse.

Heureusement, même si nous ne recevons pas d’alerte pour nous aviser d’une tempête imminente ou d’une période de brouillard intérieur, il est possible d’y faire face avec sérénité.

Comment? En adoptant la posture d’observateur bienveillant. Ainsi, nous pouvons comprendre ce qui se passe en nous et ajuster notre état intérieur au besoin.

Prendre un pas de recul pour mieux se voir

À l’automne, je ressens souvent une baisse de vitalité et un besoin de plus d’intériorité. Cela peut me rendre plus susceptible de réagir vivement.
Voici un exemple tiré de mon quotidien de leader. C’est une situation qui, je l’espère, résonnera chez beaucoup d’entre vous.

Imaginez : vous avez enfin réussi à vous dégager du temps pour vous, pour avancer sur un projet qui vous tient à cœur ou simplement pour respirer et vous ressourcer. Mais voilà qu’on frappe à votre porte (ou que votre téléphone vibre) pour la énième fois de la journée. C’est un collaborateur qui vient vers vous avec une demande « très très très urgente ». Vous sentez monter en vous une vague d’agacement. Votre discours intérieur s’emballe : « C’est toujours pareil, je n’ai jamais un moment pour moi ! Pourquoi leurs urgences devraient-elles toujours passer avant mes priorités ? »

À cet instant, vous êtes en plein dans la tempête intérieure. Mais si vous arrivez à prendre conscience de votre état, vous pouvez choisir de faire une pause, de respirer, et de vous demander : « OK, que se passe-t-il en moi là ? Pourquoi cette demande me contrarie-t-elle autant ? A quoi ressemble mon narratif intérieur? Est-il bienveillant envers moi et les autres? Est-ce vraiment contre mon collaborateur que je suis fâché(e), ou est-ce une frustration plus générale qui ressort ? »

En prenant ce recul, vous vous donnez la possibilité de réagir de manière plus posée et constructive. Peut-être que vous réaliserez que devez poser vos limites car cette demande n’est pas si urgente et peut attendre un peu. Ou bien vous identifierez une façon d’y répondre rapidement sans trop empiéter sur votre temps de ressourcement. Ou encore, vous profiterez de l’occasion pour avoir une discussion franche avec votre équipe sur la gestion des urgences et l’équilibre de chacun.

Observer son état intérieur pour Être un meilleur leader

Comme leaders, nous gagnons à voir les messagers qui se cachent derrière les situations qui nous dérangent ou nous bouleversent. Ils sont là pour nous inviter à explorer ce qui se passe en nous et à observer les histoires que nous nous racontons.

Car, tout comme les arbres se délestent de leurs feuilles pour se préparer à l’hiver, nous pouvons, nous aussi, laisser aller ce qui ne nous sert plus et nous ouvrir à un renouveau.

N’oubliez pas que vous êtes votre premier outil. En prenant soin de vous, vous donnez l’exemple à vos équipes. Vous les encouragez à faire de même.

C’est en cultivant le bien-être collectif qu’ensemble vous cultiverez des espaces de travail qui favorisent la croissance, la collaboration et l’épanouissement.

Observer sa météo intérieure: Une pratique essentielle

Voici un exercice simple, mais efficace, pour évaluer votre météo intérieure. Nous vous encourageons à le répéter tous les jours, seul ou avec vos équipes. Observez ensuite les changements que cela apporte dans votre quotidien.

  1. Installez-vous confortablement dans un endroit calme et adoptez une posture détendue.
  2. Portez votre attention sur ce qui se passe en vous. Adoptez une attitude d’observation de vous-même, sans jugement.
  3. Prenez contact avec votre respiration. Sentez l’air entrer et sortir, doucement.
  4. Concentrez-vous sur les sensations de votre corps. Ressentez-vous de l’inconfort, des tensions, des douleurs, des sensations physiques particulières ? Observez sans jugement.
  5. Prenez conscience des pensées qui vous habitent : le rythme, l’intensité, la place et l’espace que vous leur donnez en ce moment. Sont-elles des pensées de compassion envers vous, envers les autres ? Ou sont-elles critiques ? Ne jugez pas. Il suffit d’observer.
  6. Une fois cet espace intérieur créé, identifiez la « météo » de votre état: est-elle ensoleillée, pluvieuse, orageuse, venteuse, ou douce comme une brise ?

Examinez simplement ce qui est présent en vous, en toute objectivité.

Le parcours ÊTRE un leader créateur

Nous le savons, il n’est pas toujours facile de plonger en soi et de réécrire le narratif de son histoire lorsque nous sommes seuls. De prendre le temps de le faire. Surtout quand l’abondance de défis auxquels nous devons faire face continuent d’activer nos conditionnements.

C’est cet arrêt, ce moment de recul et d’exploration intérieure que les leaders engagés dans le Parcours ÊTRE un leader créateur s’accordent.

Nos espaces bienveillants et sécuritaires leur permettent de s’exprimer librement, d’observer leurs émotions et d’apprendre à naviguer les turbulences avec sérénité.

Les inscriptions sont en cours pour la prochaine cohorte de notre programme ÊTRE un leader créateur.

Pour vous joindre à nous ou pour obtenir plus d’informations, cliquez sur le bouton:

Bref, l’automne nous enseigne que les transitions, aussi intenses soient-elles, peuvent être accueillies avec douceur et ouverture.

Nous avons donc le pouvoir de transformer ces mois un peu gris en une source de lumière et d’équilibre intérieurs.

Bonne réflexion, chers leaders.
Pascale

Pascale Dufresne, Co-Présidente